Etudes Chapiteaux romans

Voici quelques études de chapiteaux romans pris à travers la France. Certaines photographies sont prises sur des sites internet (ne pouvant plus nous déplacer), d'autres sont des photographies personnelles.

Ces essais d'interprétations sont ce que nous voyons dans ces sculptures. Nous avons choisi les Sirènes représentées dans différentes postures.

Pourquoi ces études ? Au début la Sirène n'avait pas cette réputation que l'on connaît aujourd'hui. Ce sont les pères de l'église qui lui ont attribué la représentation de la luxure. Pourtant vous pouvez voir dans l'église ou en dehors (modillons) des sculptures très érotiques. Alors pourquoi avoir rfait figurer des sirènes sur les colonnades des cloîtres qui pouvaient tenter ces pauvres moines ? La sirène avait une autre signification.

C'est en voyant ces sculptures dont personnes n'en a donné une description que l'idée nous ai venue d'interpréter ces images en attendant que quelqu'un s'en inspire mieux que nous. C'est un début que nous faisons sans aucune prétention d'avoir la vrai solution, car seul une personne vivant à cette époque pourrait nous expliquer ce que l'artiste a voulu exprimer.

Des écrivains nous rapportent dans leurs écrits la vie des religieux dans les monastères et les couvents du XIIe et XIIIe siècle, en voici un passage:

" ...on ne voit nulle part que les hommes d'église se soient offensés, irrités, scandalisés des portraits écrits ou figurés de leurs turpitudes. Ils se divertisaient eux-mêmes à leurs propres dépends en faisant reproduire l'épopée joyeuse de la vie cléricale dans les peintures de leurs missels, dans les sculptures de leurs églises, dans les images de leurs dyptiques, dans les ornements de leur mobilier. La verve caustique des tailleurs d'images s'exercçait sans paix ni trève sur le dérèglement des clercs: de là tant de grossièretés allégories, tant d'indécentes caricatures, tant de sales drôleries, qui se cachent dans les chapiteaux, les frises et les arabesques de l'architectures religieuse. Ici, ce sont des moines changés en pourceaux; là, des chiens habillés en moines; ailleurs le phallus antique sort du froc d'un religieux; tantôt ce sont des singes qui poursuivent des femmes nues et qui leur mordent les fesses. L'emblème ordinaire du vice d'impureté, c'est le crapaud ou une tête de chimère couvrant les parties sexuelles de l'homme ou de la femme. Dans tous les groupes obscènes, la robe et le capuchon du moine caractérisent l'intention maligne de l'auteur, qui s'amuse à immortaliser les vices et la honte de ses patrons. Ceux-ci en riaient les premiers, puisqu'ils avaient laissé subsister ces scandaleux reliefs, qui furent détruits la plupart dans les temps modernes par la pruderie des ecclésiastiques, à qui la singularité du monument demandait en vain grâce. Voilà pourquoi les plus étranges de ces chapiteaux, ceux qu'on avait décoré de tous les genres du crime de bestialité, ne nous sont plus connus que par le témoignage des archéologues"....

Comme vous pouvez voir, ces religieux n'avaient pas besoin d'une sirène comme exemple à leur lubricité, la sirène signifie autre chose que la luxure qui lui on été attribué par les ecclésiastiques modernes.

Il existe encore aujourd'hui quelques chapiteaux, mais surtout beaucoup de modillons représentants l'acte sexuel.